Les besoins des jeunes de la génération Z changent et ces derniers se trouvent parfois en difficulté : « depuis ces dernières années, nous constatons un changement dans leur attitude face aux missions locales » explique Corinne Franjus, formatrice Proactive Academy. Notre experte vous fournit les leviers pour motiver les jeunes et les aider à s’intégrer dans le monde professionnel !
1/ Une approche plus adaptée à la réalité du marché du travail…
Tout d’abord, malgré une pression réelle et des portefeuilles importants, les missions locales doivent mettre l’accent sur une approche en adéquation avec la réalité du marché du travail et l’humain. Dans la mesure du possible, elles doivent se rapprocher suffisamment du jeune pour être en mesure de « juger de son degré de motivation ou de déception. Il s’agit d’identifier ses freins personnels et sociaux », des obstacles qui peuvent être relatifs au logement, à la santé, à la famille ou encore à l’éducation.
Pour motiver un jeune, les intervenants en missions locales doivent savoir qui il est, ce qu’il attend, ce qu’il a acquis et s’il se sent prêt à se lancer dans le monde du travail. La démarche de venir en mission locale, c’est bénéficier d’un accompagnement, mais aussi avoir des devoirs quant à ce qui est demandé et donné. « Si un jeune n’est pas prêt, il ne retournera pas vers l’emploi. » En cas d’échec, identifier les facteurs qui ont entravé la réussite du jeune est indispensable.
2/ … pour redonner confiance aux jeunes
Au sein des missions locales, les ateliers mixtes sont un excellent moyen de faire se rencontrer jeunes et adultes. Leur objectif est avant tout de « les confronter aux problèmes d’autres jeunes, mais aussi à d’autres problématiques du monde des adultes ». Les jeunes peuvent ainsi se projeter davantage dans l’avenir !
De plus, dialoguer avec d’autres personnes leur permet de prendre du recul : ils se rendent compte que tout est possible lorsque l’on agit. « Le but est de leur faire comprendre qu’ils ont déjà les moyens pour y arriver. » Ils découvrent également, au cours de ces ateliers, d’autres métiers susceptibles de leur correspondre. Corinne a pu observer que ce type d’atelier accélère le processus de remotivation… plus encore que les entretiens.
Il faut aussi fixer des objectifs précis et demander des retours d’expériences détaillés. On peut conseiller au jeune de contacter lui-même les entreprises, de faire des enquêtes métier, de se renseigner sur les formations existantes, de travailler sur des outils pour CV et lettres de motivation, etc.
Ils peuvent d’ailleurs tirer parti de la méthode proactive de recherche d’entreprise conçue par Proactive Academy. « Adopter une posture professionnelle, ça se travaille », souligne Corinne.
Enfin, se montrer honnête avec les jeunes est capital. Il faut les alerter, tous les détails ont leur importance : retards, tenue vestimentaire, posture et investissement personnel… « Il s’agit de les aider à se rendre compte de l’image qu’ils renvoient, de l’impact de leur attitude. Grâce à ce coaching, petit à petit, on les voit changer » explique la formatrice avant de conclure : « il ne faut pas les leurrer, mais les mettre face à la réalité du marché du travail. Ce n’est pas en plaignant, mais en agissant, que l’on va les aider. »
Pour les missions locales, bien connaître ces leviers revient à lutter contre les ruptures de contrat d’apprentissage et les sorties précoces du système scolaire. À partir du moment où le jeune prend conscience de son potentiel et des possibilités du marché du travail, la motivation est au rendez-vous !
Merci à Corinne Franjus pour son expertise et ses conseils.
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