Expérimentée depuis le 1er janvier 2017 dans 7 régions volontaires, l’augmentation de l’âge limite d’entrée en apprentissage à 30 ans – contre 26 jusqu’à présent – va être déployée à l’échelle nationale. L’objectif : favoriser l’insertion professionnelle et lutter contre le chômage élevé chez les jeunes. Mais quelles seront les conséquences d’une telle mesure ?
1/ De nouveaux profils d’apprenants
L’âge limite d’entrée en apprentissage étant augmentée de 4 ans, différentes générations vont être amenées à se côtoyer dans les structures de formation. Ces dernières, qui accueillent déjà des jeunes venus de divers horizons et ayant différents parcours, vont faire face à la cohabitation intergénérationnelle. Si cela demande une certaine souplesse, c’est aussi une belle opportunité pour créer du lien et faire que chacun s’enrichisse au contact des autres ! Avec parfois près de 10 ans d’écart, les apprentis devront faire preuve de tolérance et d’ouverture d’esprit.
Pour les structures de formation et les CFA, l’un des enjeux majeur sera de parvenir à susciter le même intérêt chez un jeune venant tout juste d’atteindre la majorité que chez un trentenaire. Il sera donc essentiel de garder en mémoire les différences fondamentales entre la génération Y et la génération Z afin de répondre aux attentes de tous les apprentis.
2/ Une chance pour les jeunes en reconversion
Nombreux sont les jeunes souhaitant se réorienter après un cursus « classique », en quête d’un métier qui leur offrirait plus de sens et de reconnaissance. Pour les personnes ayant entre 26 et 30 ans, l’augmentation de l’âge limite d’entrée en apprentissage représente une nouvelle chance !
Après quelques mois ou années d’insatisfaction, ces jeunes pourront ainsi changer d’orientation et trouver un nouvel épanouissement professionnel. Grâce à cette mesure, des jeunes pourront peut être réaliser des projets qui leur tiennent à cœur !
3/ Une meilleure insertion professionnelle
Qui dit extension de l’âge limite d’entrée en apprentissage, dit augmentation du nombre d’apprentis. Et puisque l’apprentissage favorise l’insertion professionnelle – permettant de lutter contre le chômage –, les jeunes à trouver la voie du monde de l’emploi seront plus nombreux ! À noter : comme dans le cadre d’un contrat de professionnalisation, les jeunes ayant plus de 26 ans percevront un revenu minimum équivalent au Smic (1).
Très attendue par les jeunes, cette augmentation de l’âge d’entrée en apprentissage aura donc un certain impact sur votre structure de formation et sur l’insertion professionnelle de manière générale. Pour aller plus loin, découvrez aussi notre point de vue sur la réforme de l’apprentissage !
(1) Le Monde, Réforme de l’apprentissage – ce qui va changer pour les jeunes
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