


Un CFA n’a aucune valeur juridique depuis la loi « Avenir Professionnel » de 2018. C’est un organisme de formation au sens juridique du terme avec une activité de formation par apprentissage.
Le CFA n’est plus un statut juridique en tant que tel, par contre toute entreprise de formation avec un UAI ont des missions et des obligations à respecter.
Nous verrons aussi qu’il est possible de créer « un organisme de formation CFA » avec plusieurs types de structures juridiques différentes.
Si vous décidez demain de créer un CFA, sachez que vous entrez dans le champ de la formation initiale. Par conséquent, vous avez des missions très importante à respecter (reprises en partie par la certification Qualiopi) :
Les CFA doit respecter des règles très particulières s’ils veulent pouvoir exercer :
Il est vraiment important de respecter l’ensemble des missions et des obligations du CFA. Vous pouvez être contrôler à n’importe quel moment par l’Etat. Il est assez rapide de perdre son NDA et son UAI. Par contre, il n’y a plus de contrôle pédagogique de la part de l’éducation national. Ce contrôle pédagogique a été supprimé par la dernière loi sur la formation professionnelle et à l’apprentissage.
CFA intégré : Ces centres accueillent les apprentis directement dans leurs locaux et proposent principalement des formations et des diplômes dans le domaine du secondaire.
CFA hors murs : Ces structures administratives gèrent les contrats d’apprentissage pour plusieurs établissements partenaires, appelés unités de formation par apprentissage (UFA). Leur niveau d’intégration varie selon les besoins de leurs partenaires.
CFA public : Il s’agit d’un CFA hors murs qui gère les contrats d’apprentissage pour les lycées professionnels. Suite à la réforme de 2018, les CFA publics ont été régionalisés et intégrés dans des groupements d’intérêt public (GIP) ou fusionnés avec les Greta.
CFA Consulaires : ils sont pilotés par les Chambres de commerce, les Chambres des métiers et de l’artisanat et les chambres de l’agriculture.
CFA de branche : Ces CFA ont été créés par les branches professionnelles ou des syndicats professionnels pour mieux gérer les formations de leurs futurs employés, en offrant des formations ciblées et en favorisant le dialogue entre les partenaires sociaux. Par exemple : Pole Formation de l’industrie, Les CFA du bâtiments (CCCA-BTP), IFRIA pour la filière alimentaire.
CFA agricole public : Le ministère de l’Agriculture a mis en place un réseau de CFA pour former les apprentis aux métiers agricoles. Ces CFA sont souvent liés à des lycées publics agricoles (EPL) et font partie du réseau Educ Agri, qui comprend également des établissements de formation pour adultes, les CFPPA.
CFA rattaché à une école : Suite à la réforme de l’apprentissage, de nombreuses écoles d’ingénieurs et de commerce ont créé des CFA internes pour proposer leurs formations en apprentissage.
L’association loi 1901 est un statut juridique couramment utilisé pour les CFA, notamment pour les CFA classiques. Ce statut offre une certaine souplesse en matière de gestion et d’organisation, et permet de bénéficier de certains avantages fiscaux et sociaux. Les CFA sous statut associatif sont généralement gérés par un conseil d’administration composé de représentants des employeurs, des salariés et des partenaires institutionnels.
Le Groupement d’Intérêt Public (GIP) est un statut juridique qui permet à plusieurs acteurs publics et/ou privés de se regrouper pour créer un CFA. Les membres du GIP peuvent être des entreprises, des collectivités territoriales, des chambres consulaires ou encore des établissements d’enseignement. Le GIP est géré par un comité de gestion, qui définit les orientations stratégiques et les modalités de fonctionnement du CFA.
La société coopérative est un statut juridique qui permet à un groupe d’entreprises, de salariés ou de partenaires de créer un CFA en mutualisant leurs ressources et leurs compétences. La société coopérative est gérée de manière démocratique par ses membres, qui détiennent chacun une part du capital social. Ce statut présente l’avantage de favoriser la participation et l’implication des membres dans la gestion et le développement du CFA.
Les statuts de Société par Actions Simplifiée (SAS) et de Société à Responsabilité Limitée (SARL) peuvent également être envisagés pour la création d’un CFA, notamment pour les CFA d’entreprise. Ces statuts permettent de créer une structure juridique distincte de l’entreprise, tout en bénéficiant d’une certaine souplesse en matière de gestion et d’organisation. Les CFA sous statut de SAS ou de SARL sont généralement gérés par un président ou un gérant, qui peut être désigné par l’entreprise ou les actionnaires.
Le choix du statut juridique d’un CFA dépend en grande partie des objectifs et du périmètre du projet. Si vous souhaitez créer un CFA d’entreprise dédié à une entreprise, un groupe d’entreprises ou pour développer une vraie activité économique, un statut de SAS ou de SARL peut être plus adapté. En revanche, si la mission du CFA n’est pas de réaliser du profit, un statut d’association loi 1901, de GIP ou de société coopérative pourrait être plus approprié.
Le choix du statut juridique d’un CFA doit également tenir compte des partenaires et des sources de financement envisagées pour le projet. Certaines structures, comme les GIP, permettent de bénéficier de financements publics et de mobiliser des partenaires institutionnels. D’autres statuts, comme les sociétés coopératives, peuvent faciliter la mobilisation de financements privés et l’implication des entreprises et des salariés dans le projet.
Le statut juridique d’un CFA a des implications sur la gouvernance et la gestion de l’établissement. Il est donc important de choisir un statut qui permette de mettre en place une organisation et des modalités de gestion adaptées aux besoins et aux contraintes du projet. Par exemple, si vous souhaitez favoriser la participation et l’implication des différents acteurs dans la gestion du CFA, un statut d’association loi 1901 ou de société coopérative peut être plus adapté. En revanche, si vous privilégiez une gestion centralisée et une prise de décision rapide, un statut de SAS ou de SARL pourrait être plus approprié.
La création d’une association loi 1901 nécessite la rédaction d’un statut et la tenue d’une assemblée générale constitutive, au cours de laquelle les membres élisent le conseil d’administration. L’association doit ensuite être déclarée en préfecture et inscrite au Journal Officiel.
La création d’un GIP nécessite la rédaction d’une convention constitutive, qui précise notamment les missions, les modalités de financement et la composition du comité de gestion. La convention doit être approuvée par les membres du GIP et homologuée par l’autorité de tutelle (généralement le ministère concerné).
La création d’une société coopérative nécessite la rédaction de statuts, la constitution d’un capital social et la tenue d’une assemblée générale constitutive. La société doit ensuite être immatriculée au registre du commerce et des sociétés.
La création d’une SAS ou d’une SARL nécessite la rédaction de statuts, la constitution d’un capital social et la nomination d’un président (pour une SAS) ou d’un gérant (pour une SARL). La société doit ensuite être immatriculée au registre du commerce et des sociétés.
Le choix du statut juridique d’un CFA est une étape clé dans la création d’un tel établissement. Il est essentiel de prendre en compte les objectifs, les partenaires, les sources de financement et les modalités de gestion du projet pour choisir le statut le plus adapté à vos besoins et à vos contraintes. Qu’il s’agisse d’une association loi 1901, d’un GIP, d’une société coopérative, d’une SAS ou d’une SARL, chaque statut présente des spécificités et des avantages qui doivent être soigneusement analysés en fonction de votre projet.
N’hésitez pas à vous entourer d’experts et de partenaires pour vous accompagner dans cette démarche et vous aider à faire le choix le plus judicieux. Il est également important de bien vous renseigner sur les obligations légales, fiscales et sociales liées au statut choisi, afin de vous assurer de la conformité de votre CFA avec la réglementation en vigueur.
Enfin, gardez à l’esprit que le statut juridique de votre CFA n’est qu’un aspect parmi d’autres dans la réussite de votre projet. La qualité de la formation, l’adéquation avec les besoins des entreprises et des apprentis, ainsi que l’implication et la mobilisation des différents acteurs sont autant d’éléments clés qui contribueront au succès et à la pérennité de votre établissement.

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